Je suis pas sûr que ma mère m'ait vraiment aimé, je boirais pas comme ça...
Passé la nuit à l'hosto.
Les pompiers sont venus me chercher chez moi, 3 solides gaillards. Bon, les questions habituelles " Vous avez mal où, monsieur ? Sur une échelle de 1 à 10, à combien estimez-vous la douleur ? C'est une douleur comment ? Vous avez quel âge ? Vous prenez des médicaments ? " Etc.Taquet de mesure de l'oxygène dans le sang à l'index et masque respiratoire, et donc direct hosto vers 18 h 15/18 h 30.
Et là commencent les longues attentes.
Cardiologue, posage d'électrodes. Pas de problème majeur de ce côté-là.
A la première station ensuite, une fillette noire s'approche de ma couchette roulante et me demande si j'ai mal, je réponds " Ben quand on est ici... " - " Vous avez mal où ? " Je lui montre la partie basse de ma poitrine gauche. " Et vous ? " Elle me montre l'emplacement du coeur. Puis elle d'approche plus près et dit " Je vous aime " Elle prend ma main gauche entre les deux siennes, aux paumes curieusement rugueuses, et ajoute " Merci Seigneur ! " Je dis " Vous êtes guérisseuse ? " Elle secoue négativement la tête. " Vous avez de la religion ? " Elle acquiesce. Je dis " Moi non... " Elle ajoute " Merci Jésus ! "
Vraiment une curieuse gamine.
Attente, puis direction salle 12.
Attente. Etudiante en médecine arrive, mêmes sempiternelles questions, dont mon prénom et ma date de naissance (corroboration je suppose; voir si j'ai toute ma tête). Prises de tension et de température par l'oreille. J'ai toujours mes électrodes qui affichent leur boulot sur un écran à la tête de ma couchette.
Arrivée impromptue du médecin (femme), re-questions, quel type de douleur (" par pointes et lancinante "). A l'étudiante elle parle de BPCO (Bronchite Pulmonaire Chronique Obstructive). Vérifications des réflexes par l'étudiante (marteau). Puis elle disparaît, suivie peu après par l'étudiante.
Déplacement pour une radio pulmonaire (qui n'aura pas servi à grand chose, les côtes avant n'étant pas nettes).
Retour salle 12. Attente.
Entrée d'une infirmière. Nouvelle prises de tension et de température, taquet à l'index une fois de plus pour mesurer le taux d'oxygène dans le sang, puis elle sort une pipette d'Acupan (antalgique), me demande de le garder 3 secondes sous la langue avant de me filer une timbale d'eau. Puis c'est la prise de sang avec installation de cathéter, à deux reprises, je suis aux anges.
Ensuite 2 heures et demi ou 3 en attendant les résultats, dont nouvelles prises de tension et de température.
Bref, un taxi m'a déposé à mon domicile sur le coup de 6 h moins le quart, 15,50 € la course, arrivé là-bas allongé, reparti sur mes deux jambes flageolantes et souffle coupé, mais ça vaut bien ça. Les chiens étaient tranquilles, les ai sortis vers 6 h 30, le jour se levait.
Ha je l'ai pas dit : une ou deux côtes fêlées une fois de plus. Non, je sais plus comment, cuité quoi. Deux nuits de suite sans me laver les dents, quand le médecin m'a demandé de les montrer, j'étais pas fier.
Pris quelques photos mais mon lecteur de carte Sim ne fonctionne pas avec celle du portable, et le cordon, alors là...
On en voit défiler des infirmiers, des ambulanciers et des médecins dans les couloirs, que des jeunes dans la force de l'âge ! On se sent mou, affaibli, vieux, ce qu'on est assurément dans ces circonstances. Vous dire que je me sens à nouveau d'attaque serait exagéré. Je me demande si cette chute malencontreuse ne serait pas le symptôme d'un besoin d'attention. C'est dur de vivre tout le temps seul, la pose d'un stéthoscope dans votre dos peut s'avérer rassurante, je vous le dis comme je le sens.
Journée/nuit éprouvante, carrément essoufflé à tous points de vue. Envoi !
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