daredevil

Biloute (chez les voisins), soeur de Marlou. C'est pas une princesse ? Elle est grosse (enceinte) et sa mère aussi, comme ça plus d'une fois l'an, mais ils ne se décident pas à les faire stériliser.

Génial ! Je mets en ligne une page complète, ça prend un siècle, je redémarre l'ordi et je n'en retrouve que le début. Je ne sais foutre plus de quoi je parlais il y a seulement 10 minutes, avant de copier la page 9 de 'La Réalité en Face' :

Il peut vous paraître étrange que je parle avec tant d’assurance d’un tel sujet. Cela me paraît étrange à moi aussi, je ne pense pas que vous deviez me faire confiance là-dessus, à votre place je me montrerais très circonspect. La confiance la plupart du temps est un truc d’escroc et de pigeon, un procédé par lequel les gros attrapent les petits. À moins que vous ayez beaucoup d’intuition et qu’elle vous ait prouvé sa fiabilité, continuez à ne faire confiance à personne.

Passons donc momentanément sur les charmes incontournables de la mort dans ses atours.

Vous n’êtes pas très heureux dans votre vie - soyez honnête au moins devant vous - vous n’êtes pas très heureux et je le sais pertinemment parce que les gens heureux ne cherchent rien dans les livres, ils prennent ce qui se présente et ne sont pas avides de savoir plus qu’ils ne savent, ils savent que le savoir s’acquiert au jour le jour à travers chaque petite ou grande chose qu’ils vivent, ils sont étonnés tout le temps par ce qu’ils voient ou entendent et n’en font pas cas, ils sont simples et aimables, ils seraient limpides si vous étiez capable de les percevoir tels qu’ils sont, intelligents et doux.

Être mal dans sa peau ou carrément malheureux n’est pas grave en soi. J’ai ironisé sur l’espoir parce qu’il m’a bien fait lanterner mais il m’a tenu chaud. Perdre espoir complètement, ne pas saisir sa chance quand elle se présente à l’improviste - la chance c’est tout de suite - c’est se condamner et il n’y a rien de pire. Saisissez votre chance sous quelque forme qu’elle se présente avant qu’elle disparaisse pour de bon ! Accrochez-vous à elle ! Je ne dirai pas comment la distinguer d’une chimère, accrochez-vous à une chimère le temps qu’il faut pour comprendre que c’en est une, ce qui est une chimère pour l’un peut s’avérer une chance inespérée pour l’autre.

En ce qui me concerne, la chance s’est présentée sous forme d’un avis d’expulsion, elle consista donc à ne me laisser aucun choix de bouger mon cul ou non, l’immeuble où j’habitais étant promis à la démolition. Je ressentis d’abord un soulagement à l’idée de devoir partir et, peu de temps après, une appréhension qui se transforma au fil du temps en anxiété sourde. J’étais malheureux comme tout dans ma vie mais je tenais à conserver l’état des choses que je connaissais. La loi est la loi, les choses suivent leur cours et j’ai finalement dû partir dans un lieu où je redoutais grandement de devoir habiter, je m’étais énuméré tout ce que je perdais au change. Puis tout ce que je craignais s’est évaporé en un rien de temps, les inconvénients majeurs se sont transformés en avantages incomparables et je m’y suis trouvé bien.

Le regard sur les choses, Messieurs’ Dames, rien d’autre. Par l’opération du Saint-Esprit ou de je ne sais quelle capricieuse entité. Le destin je vous dis.

Deux piafs dans un arbre pendant que les chiens pissent et chient dans le terrain vague, la vie quoi !