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Les neuf cercles de l'enfer

Les cercles de l'Enfer sont neuf zones circulaires concentriques et superposées constituant l'Enfer imaginé par Dante Alighieri et décrit dans la première partie de la Divine Comédie. Dans chaque cercle sont punis ceux dont la vie fut entachée d'un type bien défini de péché. La subdivision en neuf zones se réfère aux pensées aristotélicienne et thomiste. Dante expose dans le Chant XI cette vision de l'Enfer qu'il découvre lors de son voyage imaginaire dans l'au-delà(Wikipedia)

 

" J'ai beaucoup pensé à Dieu. Au paradis, à l'enfer. - Inutile. Dieu se fout de nous. - Les neuf cercles de l'enfer sont pour les non repentants. - Je suis businessman, je m'en contrefous. - En enfer, tout le monde connaît le passé et le futur, mais pas le présent. Pourtant, le temps s'arrête après le Jugement Dernier. Et nous tous, en brûlant en enfer, on ne saurait rien pour l'éternité. - Vous êtes fou. " ('Damages' saison 2 épisode 12)

Je crois qu'un sandwich beurre/fromage/sauce tomate/endive serait le bienvenu après ce maigre dîner de deux oeufs en omelette et d'un peu de couscous. Mais voilà... Dans une heure peut-être. Bon, je m'y mets quand même, mais là à c't'heure, c'est plus la raison qui décide que l'appétit.

 

'La Réalité en Face' pages 15 et 16, carrément :

 

L’air pur du matin quand vous partez au travail, que vous allez faire votre marché ou que vous sortez votre chien !

Oui mais ça c’était dans les années 60, vous disposez maintenant de deux minutes chrono avant qu’un diesel vous passe sous le nez, pas que les autres soient beaucoup plus propres mais ils ne vous sautent pas aux narines avec autant d’agressivité. Ou alors vous vivez dans une vraie campagne, un paradis pour la nature et la qualité de l’air, mais un désert pour les petits commerces, les bureaux de poste, les relais de téléphonie, l’emploi et l’accessibilité en général.

Je vous repose donc la question, mes amis, mes frères, comment en sommes-nous arrivés là ? J’ajouterai : comment avons-nous pu laisser faire ça ? Comment une société tout entière a-t-elle pu se laisser dépouiller de son droit légitime d’exercer une activité dans la tranquillité ?

Nous n’étions pas là, tout simplement. Quand tout ce programme de déstabilisation a été mis en œuvre, dès le départ nous avons été pris au dépourvu et nous avons paré au plus pressé : conserver notre emploi et notre niveau de vie. Le chômage croissant, les prix qui gonflent (sauf sur les articles de confort, plus chers mais qui ont tendance à baisser, histoire d’établir une moyenne satisfaisante du coût de la vie), la crise donc, sont apparus vers le milieu ou la fin des années 70, selon les estimations. J’étais sur le marché du travail à l’époque et le chômage je l’ai senti passer : faire la queue pour un boulot hypothétique, sans intérêt et mal payé. Moi je dis qu’une pénurie d’emplois dans un pays jusque là prospère et qui n’a pas connu de tsunami naturel, politique ou économique, ça s’organise, ça se planifie.

Théorie du complot ! Bing !

Ouais.

Mais qui comploterait contre qui ? Ce n’est jamais très clair. Si j’ai bien compris, des gens isolés et minoritaires (vraiment ! c’est insensé ! c’est suicidaire, non ?) avanceraient l’idée que d’autres gens, très soudés eux, quoique minoritaires eux aussi sauf en poids financier et en influence, ‘comploteraient’ contre la majorité des gens, les contribuables et aussi les autres (je ne fais pas vous faire la liste de tous les ratés – les ratages en vérité – de la société contemporaine) pour les mettre en coupe réglée.

Je vais vous faire un aveu, la première théorie du complot remonterait à la Révolution Française et je n’ai pas tout lu là-dessus. Tout ce que je sais c’est que, dans l’Histoire qu’on m’a enseignée à l’école, les comploteurs n’ont pas le pouvoir et visent à l' obtenir, et que pour cela ils combinent. Ça se passe à une époque où les gens du peuple ne disposaient que de très peu de moyens d’information, pour ne pas dire aucun.

 

Or ici nous avons affaire à des gens publiquement interpellés par toutes sortes de moyens auxquels n’importe qui peut avoir accès, à des personnes ou des institutions qui ont le pouvoir et qui prennent des décisions que nous pouvons juger sur leurs effets, parfaitement observables et mesurables, eux. Est-ce que ces gens puissants ont comploté pour nous appauvrir et nous précariser ? Non, je ne le pense pas. Mais ils ont pris des décisions dont le résultat a été de nous appauvrir et de nous précariser. Quelle est la différence ? Eh bien la différence réside dans le fait que les décideurs officiels qui essuient les reproches et les quolibets ne sont peut-être pas les décideurs officieux, ceux qui leur dictent leur conduite politique.

 

Aujourd’hui le peuple, de la « racaille » des banlieues à la bonne bourgeoisie d’antan encore prospère, décimée en partie néanmoins, en passant par les nobliaux, les aristocrates ruinés et les professions libérales, les ouvriers, les employés, fonctionnaires ou non, les chômeurs et les bénéficiaires du RSA, sans oublier les travailleurs clandestins et les SDF (qui ne sont pas Sans Domicile Fixe puisqu’ils n’ont pas de domicile du tout), le peuple, donc, qui constitue la base de toute société, son terreau, sa vraie civilisation, lui est informé quand et comme il veut par toutes sortes de moyens, certes parasités par de la contre-information tous azimuts, mais fiables par ailleurs, un minimum d’intuition suffisant à établir la différence.

Si vous êtes dépourvus d’intuition, vous n’êtes pas en train de me lire. Ou alors vous avez juste ce qu’il faut d’intuition et vous êtes sauvés.

 

Et donc, contre quels officieux décideurs comploteraient-ils ?

D’où qu’ils sortent, ces décideurs sont des bâtards eux aussi, leur sang bleu, s’ils prétendent en avoir, est corrompu depuis longtemps par les vices de leurs ancêtres. Pleins aux as, ils sont très soucieux d’accroître encore leurs possessions matérielles, saturés de présidences de conseils d’administration et même d’œuvres de bienfaisance, bouffis de suffisance, à cul et à chemise avec tout ce qui compte dans les affaires, la vraie racaille de chez nous. Associés entre eux sur la base de goûts et d’intérêts communs, les plus vulgaires qui soient : le fric et le pouvoir, qu’ils se sont organisés pour transmettre à leur descendance car, figurez-vous, ils éprouvent les mêmes sentiments que vous et moi pour leur progéniture, exactement les mêmes, et ils n’ont rien à foutre des autres, exactement comme…

Certains d’entre nous sont ouverts aux autres, mais plus encore sont fermés et ce sont leurs clients préférés car, avec eux, il suffit d’une tondeuse.

Ha ! Pas de photo ni de musique, grosse fatigue. Alain Barrière par exemple, dans 'Tu t'en vas', très belle chanson. C'est le truc à insérer sa carte bleue qui me l'a inspirée au Carrefour City, je mets ma carte et voilà qu'il sort de son étui en plastique rigide, d'où un petit couplet pour les clients qui attendaient derrière. Aucun applaudissement mais je n'en attendais pas. 



12/04/2018
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