Embrassez-les pour moi !
Ce n'est pas que j'aie quelque chose à dire à 4 h 15 un lendemain de dimanche trop tranquille. C'est qu'il me manque d'avoir (de ne pas avoir) laissé une trace écrite de cette nuit qui le suit et qui m'a déjà entraîné dans le sillage du jour à venir.
Boulangeries fermées dans le coin le lundi. Ha ! Y en a une plus haut dans l'avenue, je crois que... " Et pour vous ce sera ? " - " Une baguette Tradition, s'il-vous-plaît ! "
Je repasse le fil de ma journée, le soleil sur la nuque dès 14 h, la sortie des chiens, un peu de série américaine avant d'aller prendre le tram pour Avrillé, un peu de lecture pendant l'aller/retour, 6 ou 7 bouchons de bouteille en plastique récupérés ici et là, nouvelle sortie des chiens vers 21 h, apéro au retour avant celle de la nuit... Heureusement qu'il y a des cons et des connes pour mettre un peu d'animation parfois sans quoi je me morfondrais.
Couché à 6 h 1/2 la nuit dernière, à 7 h 08 j'envisageais de me relever, je développais déjà un texte pour une page supplémentaire, je ne sais plus quoi et ça m'est égal. N'importe comment, dans celle-ci (de nuit) je me coucherai épuisé, rien que pour aller me remplir un verre je m'essouffle. Il va falloir... Je veux dire, si ça continue je vais pas aller loin et j'ai des responsabilités vis-à-vis de mes bêtes. Et ça, cette irresponsabilité de ma part... Je voudrais que ça me secoue assez pour m'obliger à mettre de l'eau dans mon vin. Je voudrais ne plus avoir à m'étaler sur cet aspect navrant de mon quotidien. Tant qu'à faire j'aimerais être sobre. Comme un chameau si vous voulez.
Avant une inscription dans un club de tir à l'arc prévue pour septembre (je sais pas, je trouve que ça a de la classe et, par ailleurs, j'aimerais savoir tirer juste), je pourrais d'abord m'inscrire aux Alcooliques Anonymes.
Parole ! C'est la première fois que je l'envisage sérieusement. Mon discours habituel c'est " De toutes façons j'ai pas envie d'arrêter, j'aime ça. " Mais là, ... Bon, peut-être pas complètement d'un coup... J'aimerais assister à au moins une séance. J'ai besoin d'un foutu cadre, je crois. J'ai déjà vu un alcoologue dans le cadre d'un programme de réinsertion par le travail vers 2008 - c'est lui qui a détecté ma bipolarité - mais côté alcool j'étais plutôt raisonnable, donc ça l'a pas fait de ce côté-là.
Je lui dis : " De toutes façons si les alcoologues étaient efficaces, il n'y aurait plus d'alcooliques. " Il me répond je ne sais plus quoi, que si les alcooliques arrêtaient de boire, mais il avait l'habitude de contrer ce genre d'argument et ce qu'il a répondu n'était pas bête. Il me prenait en retard sur l'heure des rendez-vous mais m'a laissé un assez bon souvenir malgré tout. Le genre bienveillant, que vous voudriez avoir eu pour papa. Quoique à l'époque où je l'ai consulté, il ne fût guère plus âgé que moi.
Pfouh ! J'ai une admiration éperdue pour les plantes sauvages poussant dans les endroits les plus improbables. Si vous en voyez d'autres, embrassez-les pour moi.
5 h 57. Je ne suis pas un stakhanoviste de l'écriture. Je réfléchis beaucoup avant d'aligner mes mots dans une phrase comme des petits soldats. Et là, comme en 14 dans 'Les Hommes Contre' de Kubrick avec Kirk Douglas dans le rôle du capitaine, j'envoie le coup de sifflet pour l'assaut, baïonnette au canon. La vie ni les mots ne sont une plaisanterie.
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