Article sans titre
Le jour ne commence à se lever vraiment que vers 6 h 30. Vous vous en foutez parce que vous dormez encore, mais d'autres en tiennent compte. Les insomniaques certes, mais aussi tous les autres qui préfèrent la nuit au jour. Le jour est éclatant, tapageur, fourmillant de souris tout occupées à leurs affaires.
La nuit est sombre et mystérieuse, pas forcément maléfique, mais emplie de secrets.
La nuit est foutrement sombre. Elle vous délivre au compte-goutte un avant-goût de votre destinée que vous avez du mal à déchiffrer (car c'est bien ça qui vous tracasse, n'est-ce-pas ?). Il n'arrivera pas un truc à quoi vous vous attendez, et en aucun cas vous ne vous retrouverez sur une plage des Caraïbes .
A cette heure du jour (7 h 11, mon colonel !) je vais répéter ce que j'ai cité ailleurs, une part de ce qui me tient lieu d'enseignement, quelque chose comme : " Ta mort est là, à ta gauche, à une longueur de bras, et elle t'observe. " ('Le Voyage à Ixtlan' - Carlos Castaneda)
Il y a là le vieux soleil lubrique qui revient caresser le mur de l'immeuble d'en face. Ouais, je peux faire une photo mais non. Trente six mille façades d'immeubles sont caressées par ses rayons en ce moment-même et il ne m'inspire rien d'autre que du dégoût. Je n'aime pas le jour, je n'aime pas son impertinence, cette façon de s'imposer au milieu de ma nuit. Je n'aime pas le jour, et par ailleurs c'est que des emmerdes.
Alors ça, c'est du temps où Anita répondait éventuellement à mes mails (le texte), peu avant qu'elle se retrouve... Bref, ailleurs que chez elle.
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