Pour certains la vie est dure, vous imaginez pas
Joel-Peter Witkin. AbeBooks.
J'ai un petit livre de ses photos. Witkin ne prend que des êtres hors normes en photo, puis les met en scène pour les magnifier. Les négatifs sont souvent griffés, traités chimiquement ou maculés de diverses façons.
En ce qui concerne cette photo, voici le texte qui figure en regard :
" Un Santo Oscuro, 1987. Pendant sa grossesse, la mère du modèle prenait de la thalidomide, une drogue. Né sans bras, sans jambes et sans paupières, il endurait des souffrances constantes. Les deux Hawaïens qui s'occupaient de lui volaient ses antalgiques. Sa 'peau' ressemblait à du papier mâché vernis. Witkin connaissait bien les tableaux espagnols où des prêtres égotistes se présentent eux-mêmes en martyrs. Pour son martyr, il emprunta le fendoir de sa femme et lui donna un collier de chaînes. Personne ne crut que le modèle existait. Pour Witkin, son supplice contenait toute la souffrance moderne. " (Eugenia Parry, Phaidon, collection 55)
Vous pouvez penser ce que vous voulez, mais toutes ces personnes considérées comme des monstres qu'il a photographiées n'avaient aucune chance de... De quoi ? De paraître ? D'exister aux yeux des autres ? Un truc comme ça.
Quant aux deux Hawaïens, vous l'avez compris, ce sont eux les vrais monstres. Je vous dis pas le sort que je leur réserverais s'ils se trouvaientt à ma discrétion.
Le thalidomide est un médicament utilisé durant les années 1950 et 1960 comme sédatif et anti-nauséeux, notamment chez les femmes enceintes. Or, on découvrit qu'il provoquait de graves malformations congénitales. D'abord occultés ou niés par le fabricant Grünenthal GmbH (de), ces effets tératogènes furent au cœur d'un scandale sanitaire qui aboutit au retrait du médicament du marché mondial à partir de 1961. Aujourd'hui, le thalidomide est de nouveau utilisé de façon contrôlée pour ses propriétés immunomodulatrices et antitumorales. (Wikipedia)
X s'inquiète pour A. mine de rien, il m'en parle régulièrement pour dire qu'elle ne répond pas, que ses volets sont fermés.
Bon , j'en ai pris mon parti, elle ne tient pas à me voir (pourtant c'est par un appel téléphonique de mon portable que X a pu lui dire deux mots il y a quelques jours). Je suis pas psy, ça m'ferait mal, mais elle aurait un syndrome de Munchausen (déjà évoqué dans mes pages, regardez bien) que ça m'étonnerait pas, toujours souffrante de ci ou ça, quémandant par là de la compassion. C'est compulsif chez elle, je ne lui en veux pas, mais ça lasse. Et X il trouve ça dommage.
Moi je m'en fous un peu, il y a trop de gens qui souffrent de maux réels dans le monde sans pouvoir être soignés pour que je compatisse envers une femme certes très éprouvée (sa famille !) mais qui que bon... A Cesame on peut s'occuper de toi, A., mais faudrait que tu veuilles t'en sortir, et ça c'est pas dit. T'es attachée à ton fils de 29 ans qui vit encore chez toi et lui-même ne se résout pas à prendre un logement. Très malsain. Y a des conseillers conjugaux, y aurait rien de tel pour les relations mère/fils ? Eh ! Psys de mes fesses, il y a là un créneau !
De la musique, que l'embarras du choix.
https://www.youtube.com/watch?v=Cwx_Qq56YTA
Deuxième :
https://www.youtube.com/watch?v=y_LeDNuVjfM
J'ai entendu ça la première fois sur France Inter dans l'émission de Bernard Lenoir, j'avais sans doute 30 ans passés mais c'est comme si j'en avais eu 12, du pur rock'n roll. Par la suite, les Manic Street Preachers ont plus ou moins fait de la soupe, l'énergie de la jeunesse s'essouffle assez vite, les meilleurs tiennent dix ans.
Dans la version enregistrée sur cassette prise chez Lenoir, la chanson se terminait par " We'll kill Rockn'n Rooooll ! "
Evidemment, j'adorais ça, et aujourd'hui encore.
Mais à 5 h 21, ciao !
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