daredevil

Je suis contradictoire. Un coup je dis que le jour représente l'espoir (putain mec, t'es un vrai poète !) et le lendemain je le voue aux Gémonies. En réalité je l'aime bien aussi, mais il n'est plus là à 22 h quand j'apprécierais sa présence et il se pointe quand... à un moment où j'attendais sa venue pourtant. N'importe comment et quoique j'en dise, il ne me demande pas mon avis. " Le jour est annoncé, votre Majesté ! " - " Non non ! De grâce ! Plus tard, plus tard ! "

Non, même les grands de ce monde, ces tocards arrogants qui prétendent savoir nous gouverner, même ceux-là sont astreints au joug du jour et de la nuit, le jour pour magouiller, la nuit pour s'encanailler, que sauraient-ils en faire d'autre ?

En aurais-je l'envie et les moyens, je n'aurais pas d'énergie à dépenser du côté des call-girls. L'énergie sexuelle, toujours selon l'enseignement de don Juan dans l'oeuvre de Castaneda (non, ça ne me rapporte rien de l'évoquer, je le fais librement), est la seule dont l'homme dispose et il doit s'en montrer économe. Ce qui peut sembler être une bondieuserie... Pour le dire autrement, dans le monde de don Juan (sorcier yaki du  nord-ouest du Mexique) il n'y a pas de Diable, Dieu n'y est présenté que comme une figure qui choquerait la conscience de n'importe quel croyant. Ce qui gouverne tout et et tous, ici et en tous lieux, c'est, selon la conception de ces sorciers-là, l'esprit.

Voilà. Je voudrais pas vous embrouiller la tête. Les oeuvres de Castaneda ont été publiées chez Gallimard dans la collection Témoins, pour la plupart accessibles en poche chez Folio. Je recommande de commencer par le troisième ('Le Voyage à Ixtlan'), les deux premiers apparaissant rétrospectivement comme des brouillons. 

Côté musique : https://www.youtube.com/watch?v=hydo5gJP22o

Et je préfère la guerre de 14/18. Non, ça n'a rien à faire là, c'est tout moi.