daredevil

J'aime bien montrer d'où j'écris. Je ne suis pas en train de taper sur un clavier de portable dans une foutue vallée de l'Oregon ou sur le pic de l'Himalaya, mon portable en wifi ne capte plus internet au-delà de 8 mètres de chez moi, c'te connerie. Donc j'écris de chez moi sous l'oeil attentif de Skippy, mon écureuil en cuir et peluche (au premier plan). Il fait semblant de regarder en l'air mais il reste une présence. Il y a tout mon bazar devant l'écran, le paquet de tabac, le cendrier, la clope déjà roulée, le bol bleu des cornichons, le verre d'alcool, le brûle pot-pourri... Mais pas le petit pot de la pommade du docteur Cochon contre les verrues et les durillons. 

J'ai encore oublié ce que signifiait l'acronyme Dieu que je me suis fait expliquer aujourd'hui. Le D c'est pas Décider, et le I le E et le U... Je suis fâché avec Dieu sous toutes ses formes, il me sort par les narines, pour rester poli.

Pour moi c'est le destin, sans majuscule, commun, quotidien. Pas un truc hasardeux, non, mais le pouvoir suprême qui régit nos vies même quand il ne semble pas être présent. Et contrairement à Dieu, il a le pouvoir.

Ce n'est en aucun cas un acronyme pour un vulgaire, quoique sérieux, problème d'alcool. Lequel n'est pas une foutue maladie, baratin des médecins que tout le monde semble avoir adopté. Je l'ai déjà dit et écrit ailleurs, l'alcool pris régulièrement est une facilité, une faiblesse, un gauchissement de l'esprit et un piège. Il y a des traitements contre les maladies et généralement on les adopte pour s'en débarrasser le plus vite possible. L'alcoolisme, c'est plus délicat, même quand on voudrait s'en débarrasser on s'y accroche. C'est une connerie de l'assimiler à une maladie pour cette raison-même. Addiction oui, nuance.

Je n'aime pas les médecins ni les psys d'une façon générale, parlant généralement de choses qu'ils ne connaissent pas intimement, établissant des protocoles de soins, des traitements " Revenez me voir dans un mois.On va fixer un rendez-vous... " Non mais merde, va chier !

Chantal a lu un texte sur l'alcool à la fin de la réunion, sur le mal qu'il aimait faire aux gens, assez bien tourné je dois dire, très inspiré. Il y a pourtant une façon courte de le résumer : boire régulièrement, c'est inviter le diable à sa table. 

Va falloir casser la croûte avant de sortir Janvier et Cador à nouveau. C'est des gars, ils peuvent rester 16 heures d'affilée ici sans moufter. Il est minuit moins le quart, on va se - ils vont me - traîner au parc de Pré-Pigeon. A cette-heure-là, je tiens les laisses à deux mains. 

Ce qui va se passer, c'est que je vais manger au retour.

Je vous file quoi comme musique... Oh ! J'ai évoqué Pavarotti hier, vous y couperez pas. Moi je dis que quand on peut écouter ça pour pas un rond, on a une idée du bonheur. Même passager, par définition, car tout passe.

https://www.youtube.com/watch?v=rTFUM4Uh_6Y

Quai Monge, photo sans doute prise du bus, qui ne passe plus par là, travaux et tout. M'en fous de la cathédrale et du château du roi René, les arbres du quai Monge m'ont toujours semblé plus beaux.