La propreté c'est le viol
Il y avait un truc sympa dans le temps, c'était le bidet. Prévu pour la toilette intime des femmes mais très pratique aussi pour le lavage des pieds. Maintenant faut lever la jambe à 100 et quelques degrés pour opérer dans le lavabo, merci le progrès.
Avec celui de l'aquarium, de la cage aux cochons d'Inde, de l'évier, le balayage et l'époussetage, le nettoyage des pieds préalable au coupage de leurs ongles est une des nombreuses corvées que je remets toujours au lendemain. Les pieds sont peut-être les plus négligés, quoique les plus sollicités quotidiennement.
Les gros orteils à la pince à couper, les autre aux ciseaux, puis limage. C'est fait. Je vais chez la podologue et elle me dit "Oh ! J'ai rarement vu d'aussi jolis pieds ! " ... Non, j'imagine. Mes pieds ne sont pas moches, loin de là, ils sont juste mal entretenus.
Ce n'est jamais propre chez moi, il y a le foin des pimpins qui traîne, les poils de mes chiens en fin de mue, des bribes de tabac, des miettes de pain... Pour paraphraser Proudhon ( "La propriété c'est le vol"), selon une contrepèterie lue dans 'Actuel' au cours des années 70 " La propreté c'est le viol ". Proudhon, 'Actuel'... Aujourd'hui c'est la coupe du monde de football, un truc de nazes pour les nazes. Du pain et des jeux, et le kilo de cerises à plus de 5 euros.
Et, X m'en parlait, des petits commerces qui ferment, poissonnerie, boucherie, boulangerie. La suprématie des super/hypermarchés. M'a filé des carottes râpées pour pas un rond. Leclerc et Carrefour, que dalle.
C'est tombé là-dessus, de petites boîtes en carton recouvertes de papier collé bout à bout, comme de la marqueterie. A part le fauteuil en boîte de conserve et peint, année 1998 pour lui, je sais plus pour les autres.
Je n"ai jamais eu besoin qu'on me dise quoi faire avec des matériaux du quotidien, boîtes de conserves, cartons, magazines de pub, présentoirs de parfumerie ou de pharmacie. Je sens tout de suite ce qui m'intéresse, comme un renard en recherche de nourriture. Peut-être devrais-je en parler au passé, je ne fais plus rien. Mais le flair est toujours là.
Peut-être que je devrais les brûler, les balancer au tri sélectif. Peut-être que je m'attarde sur des vieux trucs quand la vie avance. Il est faux de dire que la vie avance, elle n'avance ni ne recule. On ne sait pas ce qu'est la vie parce que nous sommes dedans. Nous ne savons rien de la vie.
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