Le salon où l'on cause en plein air & autres découvertes
On trouve de tout près du tri sélectif du bout de ma rue (mais des autres aussi évidemment), où il est pourtant strictement interdit de déposer quoi que ce soit sinon dans les conteneurs.
J'y ai moi-même récupéré un vélo d'appartement *, une poussette pliante pour bébés *, une collection état neuf de livres Larousse ou Casterman pour enfants dans leur coffret (donné), un grille-pain qui a fait disjoncter *. Non loin, j'ai aussi trouvé un aspirateur en parfait état de marche après vidage de la poche à poussière, un aspirateur à éclairage intégré Electrolux (donné à Anita), un porte-cintres à roulettes, une cafetière Delonghi (sans le percolateur) *, une autre de marque Senseo, une grue en plastique avec télécommande, un sèche-linge, deux lampes halogènes, un mini meuble métallique de rangement, des chaises données ou jetées *... J'en ai gardé la moitié (les astérisques désignent ce qui a été déposé à la déchetterie par la suite). Svetlana a elle-même récupéré un belle chaise noire en bois.
Bon, la récupération du cendrier jaune sur pied et celle du support métallisé de mon imprimante à roulettes datent de plus de dix ans. Mais pas le fauteuil Chromé aux siège, dossier et accoudoirs en cuir bleu, ni le fauteuil cinéma en bois, siège et dossier en toile, ni une table basse, ni une crèche, ni un abri pour oiseaux et trois valises indemnes (la seule qui m'ait lâché est une quatrième achetée 42 euros), qui datent de mon installation ici en juin 2015
Bien sûr que j'en oublie, deux petits aquariums, une petite tour Eiffel sous globe (vous le retournez et il neige), une lampe d'ambiance art déco (récupération de X, ainsi qu'une paire de jumelles de faible portée)... Arrêtons-nous là, j'ai la tête qui tourne.
Dans quel monde vit-on pour que des gens jettent des choses en parfait état la plupart du temps ? On ne m'a pas élevé comme ça, et pourtant je n'ai pas connu la guerre.
Je passe sous silence un kart fait maison qui rouillait dans le hangar de mon frère P., que j'ai nettoyé et repeint, puis donné à un couple voisin, qui ne le méritait guère finalement, pour leur petite fille.
Je ne m'attarderai pas non plus sur un tas de saloperies que j'avais accumulées dans ma cave à Avrillé, une baignoire en plastique pour enfant, une calandre de cyclomoteur, deux patinettes abîmées, un tricycle état neuf auquel il manquait une roue, deux ou trois panneaux de signalisation routière, des planches, des trucs et des machins, avec au milieu de ce fourbi, un ordi encore fonctionnel et son clavier, un scanner défectueux, deux télés hors d'usage, une armoire à pharmacie, que sais-je encore ?
Tout ça a été fourgué à la déchetterie du coin avec l'assistance du même frère après mon déménagement (500 euros pour lui pour le tout, il a pas perdu sa journée). Celui-là même qui est venu la gueule enfarinée, deux ans et demie plus tard, me demander si je comptais rembourser à la fratrie la dette que j'avais contactée auprès de mes parents et auquel j'ai fait un bras d'honneur.
Et alors ce culot ! Il me dit que je suis malhonnête, qu'il ne me connaissait comme ça, que d'habitude... Je lui dis " Mais qu'est-ce que tu sais de moi ? On se voit jamais. T'as ta vie, j'ai la mienne et tu n'es pas dedans. Comme je ne suis pas dans la tienne. On se connaît pas, mec ! " Comme il partait sans plus de façons, je dis " Et ne souhaite pas le bonjour à ta femme, elle me connaît plus ". C'est exact, elle fait des sourires quand on se voit à l'enterrement de ma mère mais m'ignore complètement le reste du temps. C'est une petite grosse et une intrigante, bibliothécaire par ailleurs, sans le salaire régulier de laquelle son intermittent du spectacle de compagnon (ils ne sont pas mariés, ni pacsés à ma connaissance) se noierait. Une sale pute en vérité, et qui porte la culotte.
C'est pourquoi j'aime mieux regarder ailleurs. Mais Maître 'Machine' m'envoie un courrier au sujet d'une dette que j'aurais contractée blablabla... Je réponds :
En réponse à votre lettre du 23 mars dernier, il me semble qu'à défaut d'une reconnaissance de dette valide aux yeux de la loi, et cette reconnaissance fait défaut, je n'ai pas de dette envers la succession.
Je vous prie d'agréer, Maître, l'expression de mes salutations distinguées,
Je vous l'ai déjà dit ou pas, pour qu'une reconnaissance de dette soit valide, elle doit être rédigée en chiffres et en lettres, ce qui n'était pas le cas des miennes.
Je vais aller plus loin. Pour moi les gens qui vivent en couple sont pour une bonne part d'entre eux des estropiés de la vie, des gens qui ne peuvent pas se suffire à eux-mêmes, qui ont besoin d'être rassurés, d'avoir quotidiennement de l'importance aux yeux de quelqu'un d'autre. Ce sont des petits lapins. Pas de gentils petits lapins à poil doux, non, des petits lapins qui réfléchissent à la façon d'acquérir une meilleure situation, qui font des calculs, sélectionnent leur entourage et jamais ne se montrent généreux.
Non que les vrais lapins se montrassent généreux mais ils ne font pas d'autres calculs qu'immédiats pour leur survie, qui saurait le leur reprocher ?
Les autres dont je vous parle, les obèses, qui sont à l'abri de tout, ils cherchent à acquérir et à se protéger, ils bricolent perpétuellement dans ce sens, ils magouillent avec leurs propres sentiments et leurs convictions si nécessaire.
Et je ne crois pas qu'ils valent plus que ce petit détour.
J'ai une belle chanson pour finir et qui ne peut être mise en rapport avec ce qui précède. Ce n'est pas le genre de contraste que je préfère mais bon !
https://www.youtube.com/watch?v=b4jwprFiDeU
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