L'homme qui tua Liberty Valence
John Ford, John Wayne, James Stewart, Lee Marvin, le Ciné-Club de Claude-Jean Philippe sur Antenne 2 (c'était pas sur France 3 à la fin ?), et 'Cinémas Cinémas', Antonioni, Bertolucci, Fellini, Visconti, Pasolini, Vittorio de Sica... Le cinéma italien avait le vent en poupe dans les années 70. C'est là qu'a crû ma culture cinématographique, à l'époque où il y avait de la place pour autre chose que James Bond et Fast Furious 1 2 3 4 5.
Rien que 'Berlin Année Zéro' de Rossellini, grand souvenir.
'L'homme qui tua Liberty Valence' c'est comme 'J'habite plus chez ma mère', une idée fugace. Ça draine des souvenirs ou pas. Avant internet, on n'avait que ça à se mettre sous la dent, ce n'était pas une mauvaise chose, c'en était même une bonne. Les gens ne se donnaient pas une contenance à l'aide de smartphones, ils ne faisaient pas semblant d'être importants pour quelqu'un, ils étaient moins bavards et moins ridicules. Et ils ne regardaient pas des séries comme je le fais tous les jours.
" Salut ! Tu fais quoi ? - (inintelligible) - Tu veux de la compagnie ? - Non. Tu veux qu'on baise ? - C'est pas pour ça que je suis venu. - Si tu veux coucher tu peux entrer, sinon je préfère être seule. - Tu veux pas regarder un film à la télé ? - Un film porno, tu veux dire ? - Non. Un film normal. - Non. On couche ou je reste seule. - ... Pff ! Bah baisons alors ! - Bien. Entre et déshabille-toi. - OK. " ('Bron' saison 3 épisode 5)
Affichette déchirée.
Marlou devant le spectacle de la fin du monde. Pourquoi la fin du monde ? Parce que pour moi, pour lui, et finalement pour l'humanité entière, un jour ce sera vraiment la fin. Et mon petit Marlou voit ça dans la nuit, ce qui le fige 30 secondes sur ce rebord de fenêtre, le temps que je prenne la photo.
Ce n'est pas un chat qui parle beaucoup, mais il pourrait dire. D'autres aussi qui traînent dans le coin et partout ailleurs, les chats perçoivent des choses sans pouvoir les exprimer dans nos termes, évidemment.
Marlou est reparti musarder dans la nuit. Peut-être le retrouverai-je se faisant les griffes sur mon lit au matin, peut-être pas.
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