daredevil

« (d'une voix très douce à un patient allongé et attaché avec des courroies, bouche maintenue ouverte par un écarteur métallique) Je change de spécialité, Dr Grant. Vous avez déjà entendu parler de modification corporelle ? Je ne connaissais pas non plus. Bref vous savez comment vous êtes toujours, toujours, à me dire que les chirurgiens n'ont pas droit à l'erreur ? Alors, avec un esprit pratique, j'ai soulevé une petite liste de procédures les plus populaires qu'on va essayer sur vous ce soir. Donc... Nous avons la langue de serpent. Je sais. Les implants, qui font parfois référence aux implants tridimensionnels. Le limage des dents. La mutilation génitale. Et l'amputation volontaire. Alors je crois que nous devrions commencer. Nous avons au minimum 14 heures de chirurgie devant nous. J'aimerais tout faire en une séance. Je vais juste attraper votre petite langue, là. N'est-ce pas amusant ? Je continue à apprendre de vous. » ('American Mary', il faut dire que la personne qui va opérer a été droguée puis violée par le Dr Grant)

L'expérience de Philadelphie, parfois désignée sous le nom de project Rainbow, serait une expérience militaire américaine qui aurait eu lieu dans les chantiers navals de Philadelphie aux alentours du 23 octobre 1943. Elle aurait consisté à rendre invisible pendant un bref moment le navire USS Eldridge.
Les premières rumeurs se diffusent dans les années 1950. Selon un survivant de l'expérience de Philadelphie, le destroyer USS Eldridge a été rendu invisible et fut téléporté aller-retour entre Philadelphie et Norfolk en Virginie. L'expérience se serait mal déroulée et certains membres d'équipage seraient devenus fous, invisibles ou partiellement fusionnés avec le bateau lors de la dématérialisation de ce dernier. Ces conséquences auraient convaincu la Marine d'abandonner le projet. L’US Navy dément aussitôt mais, par la suite, plusieurs enquêtes semblent montrer que quelque chose d’étrange s’est en effet produit en 1943 au large des côtes américaines. (http://www.inexplique-endebat.com/article-l-experience-de-philadelphie-l-invisibilite-en-1943-91799462.html)

https://www.youtube.com/watch?v=4VDS8uArR0A

Bon, c'est pas une grande chanson mais ça m'a coûté un prodigieux effort de mémoire. J'étais bloqué sur le mot 'pearls'. La dernière frappe qui m'a fait déboucher sur le bon numéro c'est : the times of pearly jane. Je courais après dans ma tête depuis deux heures. Nous autres les vieux croûtons on aimait bien ça, dans les temps bénis où le rap n'était pas né. Maintenant, je dois dire, ça me semble bien tiède.

C'est quand même un drôle de truc la mémoire, vous êtes là au bord de ce que vous cherchez avec un mot qui n'est même pas dans le titre, des noms d'artistes qui ne sont pas les bons non plus, et puis, Google aidant... Je me voyais courir après le titre en m'endormant.

La chanson on s'en fout, c'est l'exercice de mémoire qui compte. 

Je n'ai pas tant d'atouts (les personnes qui pensent en avoir beaucoup se montent la tête). J'ai une bonne santé pour quelqu'un qui ne la ménage guère, une méfiance naturelle envers les médecins, ce qui, pour moi, va de pair, et une très bonne mémoire. 

Mais une très bonne mémoire n'est pas à l'abri d'une panne, d'où cet exercice. Là-dessus, je suis obstiné, très rare que je lâche l'affaire. Parce que derrière votre mémoire, il y a votre vie.

Passée, certes, Mais qui sommes-nous sans notre passé plus ou moins répertorié ? Mes années Bois-Colombes à (... vais-je être obligé de consul... non) Péchiney-Saint-Gobain, mon temps d'armée, la brune aux yeux bleus du château de Seuilly revue au dépôt de Conforama de Joué-lès-Tours deux ou trois ans plus tard, la comtesse de je ne sais plus du côté de Saumur (travaillé pour son fils à la construction d'une boîte de nuit), mon papa m'y emmenant, les mois Thompson bien plus tard, les années de dèche de 80 à 89, les bitures, les chats, les déménagements...  

Comme quoi l'article aurait aussi bien pu s'intituler 'On ne peut pas être et avoir été mon cul'. Demandez aux gens atteints d'Alzheimer, merde.

Hélène, chez qui je suis passé aujourd'hui, croit en la parole des médecins et des dentistes. Elle s'était fait soigner pour une couronne infectée par des bactéries. Je dis " Elles auront trouvé une faille ", elle : " Non non ". Impossible de lui faire admettre qu'il y avait un minuscule interstice parce que son dentiste lui avait assuré que non. Bon, je m'en fous, j'ai pas de couronne et aucune foutue bactérie, ça n'arrive qu'aux gens qui croient les médecins et les dentistes.

Et sans doute coloscopie annuelle mais ça ne nous regarde pas.