daredevil

Un court morceau qui peut tirer des larmes, tiré de 'Bienvenue à Gattaca' : https://www.youtube.com/watch?v=mI4STKm-sEg

Je suis dans la série 'Black Mirror', déjà vue il y a pas mal de temps, je n'ai pas la mémoire de ce qui s'y passe vraiment, un détail de-ci de-là plutôt. Dans le premier épisode, sous peine d'exécution de la princesse (Suzanna ?) très appréciée du grand public, le Premier Ministre anglais est contraint de faire l'amour avec une truie sous l'oeil d'une caméra qui transmettra l'événement sur toutes les chaînes. On voit le public, d'abord très excité par ce spectacle hors-normes, puis pour une bonne partie détournant le regard. Moi-même j'ai été remué par cet avilissement forcé, saisi à travers le regard des téléspectateurs. Mais la cerise sur le gâteau, c'est qu'alors qu'il s'exécute... Z'avez qu'à regarder vous-même.

On remontait la rue, une femme était assise sur les marches d'une maison. Avisant Janvier elle demande " Il est méchant ? " -  " Non, il est gentil. Avec un maître gentil, les animaux... " - " Tel chien tel maître, comme on dit ". Faisant un bout de chemin avec nous, " Le noir c'est quoi comme race ? [...] Et lui le petit ? " - Un Teckel à poil dur pure race, du moins d'après ce qu'on m'a dit à la SPAA. - Vous les avez pris à la SPA, c'est bien. Mais c'est triste de voir toutes ces bêtes. Elle ajoute " On voit qu'ils sont heureux ! " Je dis " En tout cas ils sont pas malheureux ", propos bénins toujours bienvenus.

Plus tard, un mec qui fait la manche et qui s'était montré accueillant pour Janvier, je dis " Vous buvez de la bière ? " Il répond " Oui, tout ce qui est fort et qui coûte pas cher. " Moi :  " La 8°6, ça va ? " Pas compliqué de faire plaisir au passage. 

La nuit dernière, toujours pas de lumière dans la rue, j'avais tout éteint (donc pas d'éclairage indirect) et me dirigeais vers la salle de bains pour uriner et me laver les dents. Me suis retrouvé par terre, la face contre... contre quoi ? Je poussais en vain. Pissé dessus. Rampé jusqu'à ma lampe torche et retrouvé mes esprits. Pas bu tellement pourtant, supporte moins. Faire gaffe. 

C'est ce qui restait il y a un an de l'endroit où j'habitais jusqu'en 2015. Ca ne manque pas de poésie désenchantée. Mais même le sapin y est passé plus tard, je crois bien. Un sapin qui avait vu des tas de loupiots grimper dans ses branches du bas, centenaire peut-être... C'est dur de voir les hommes comme des braves types quand on est un sapin.