daredevil

Je porte chemise et cravate en ce moment et je me souviens qu'en pleine période hippie (sixties), mes soeurs aînées m'avaient acheté une cravate avec un motif à fleurs (Flower Power = hippie), et que je l'ai perdue. A la même époque, elles ou les parents m'ont offert une ceinture grise en peau de porc et, lors d'une beuverie au Sénéclause ('Vin de différents pays de la Communauté Européenne', je vous dis pas) au café/tabac Pellerin - et j'étais vite saoul à l'époque, je ne cessais de revenir sur la perte de cette fameuse ceinture en peau de porc, ce qui avait le don de faire rire aux éclats Hubert R., devenu alcoolique par la suite et qui a fini par se suicider.

Il était de la famille des maçons qui ont construit la maison familiale, quatre garçons et une fille. Ils habitaient non loin du charpentier, dont le fils, à l'école primaire, se foutait de ma "démarche de canard" quand je courais. Par la suite il frimait dans les bals, accumulant les conquêtes passagères. Je persiste à penser que c'était un con.

Donc, les trois choses à retenir de ce qui précède, c'est : cravate à fleurs, ceinture en peau de porc et Hubert R.

Par ailleurs, au réveil je me suis souvenu du probable emplacement de ma matraque (et de fait...), dans une poche de mon gilet multi-poches. (Oui je sais, "une poche de mon gilet multi-poches" c'est pas très élégant, mais si vous trouvez mieux n'hésitez pas à me téléphoner) Mes plates excuses auprès de X injustement soupçonné.

Si j'y pense, je demanderai la permission au père Jules de prendre sa photo. 85 ans, haut en couleurs, que j'ai rejoint sur l'avenue avec les chiens alors qu'il revenait sans doute d'écluser un rosé au bar/tabac. Il dit m'apercevoir de son balcon à la Résidence Autonomie, moi et mes chiens à l'entrée de mon immeuble. Il lit 'Détective' et ne peut plus marcher sans ses béquilles, une cheville qui s'est jamais remise. Jusqu'au jour où je ne le croiserai plus, comme Baptiste. Une bibliothèque de souvenirs réduite en poussière. Avant la retraite il était transporteur et je ne sais plus quoi d'autre. Il me tutoie et je le vouvoie, respect aux anciens. 

L'une des premières photos avec mon portable LG à l'époque. Si j'y pense je vous copierai un extrait de 'Tristesse de la Terre' où un certain Wilson Bentley (1865/1931) regarde les flocons de neige au microscope et découvre qu'aucun n'est semblable à un autre.

J'embauchais à 8 h 30 aux Restaus du Coeur. Travail non rémunéré (période probatoire dans le cadre d'une réinsertion, genre), pas le meilleur souvenir. 

J'ai filé mon LG à X (qui ne s'en sert pas) 1 ou 2 ans après avoir acheté le Samsung. J'ai toujours mon Nokia mini prix/mini fonctions en cas de panne. 

Même époque.

Le titre de la page : une phrase qui m'a traversé l'esprit, c'est ça le génie. Pas la phrase en elle-même, l'idée d'en faire un titre sans rapport avec le reste. Enfin, c'est pas génial, mais c'est une bonne idée.