Un géant
Ça fait deux briquets de poche que je perds en 15 jours, un gris et un rouge. Ils peuvent tomber de ma poche pendant que je me désape mais je les retrouve normalement le lendemain en repliant le canapé. Là non. Le rouge surtout, je m'en suis à peine servi.
Pour le C cédille majuscule je dois aller dans OpenOffice, cliquer sur 'insertion' et 'caractères spéciaux' puis copier/coller. Word refuse de s'installer dans mon Windows 10, 'sais pas pourquoi.
Sortant du jardin Pré-Pigeon où j'emmène mes chiens toutes les nuits, nous croisons un chien haut sur pattes (un peu d'agressivité de part et d'autre) et, faisant une recherche sur cette race d'après images (dogue allemand peut-être), je tombe sur cette photo d'un chien proprement incroyable :
On m'aurait dit que ça existait après l'époque des dinosaures je ne l'aurais pas cru. Un sac de croquettes de 15 kg doit lui faire deux jours maxi. Et va retenir ça s'il a en tête de tirer sur sa laisse ! Maintenant la race, c'était pas précisé.
'La Réalité en Face' page 13 :
Qu’est notre vie qui vaudrait si cher que sa perte serait ressentie par quelqu’un d’autre comme une catastrophe ?
Elle ne vaut pas un clou le plus souvent. Ils s’en remettent vite, les autres, ou progressivement. Ou ils ne s’en remettent jamais, est-ce cela que nous voulons ? Alors c’est vrai, nous ne valons pas un clou, nous voulons compter aux yeux du monde, marquer les esprits et les cœurs, laisser notre empreinte, et de quelle façon ? En laissant la désolation derrière nous. L’égoïsme le plus pur, la mesquinerie dans tous ses oripeaux, la vanité la plus éclatante, voilà de quoi nous sommes capables, ce dont nous nous vantons en notre for intérieur.
Laisser quelque chose derrière nous, soit ! C’est souhaitable et parfaitement légitime mais peut-être pouvons-nous laisser autre chose que des possessions matérielles, de la bimbeloterie ou des ordures. Un outil par exemple, qui pourrait être utile aux générations à venir, leur fournir les moyens de leur survie à tout le moins, une façon éprouvée, peut-être une méthode, afin qu’ils ne soient pas aussi démunis que leurs pères, aussi désarmés devant les profiteurs de guerre et de dissensions multiples dans lesquelles nous, vieux et fatigués, faits et refaits, ne retrouvons déjà plus nos petits.
Un enseignement par l’exemple. Il se pratique déjà naturellement de ci de là, de parents à enfants, de grands-parents à petits-enfants, de maître à élève (trad. : ‘de professeur des écoles’ à ‘aspirant au savoir commun en vue de présenter ultérieurement une candidature à quelque école d’apprentissage ou quelque autre de plus grand prestige’), de mère chatte à chaton etc.
Cette responsabilité des anciens vis-à-vis des plus jeunes n’est plus si fréquente de nos jours, elle ne suffit plus à compenser les insuffisances des autres que je ne crois pas être le seul à estimer croissantes et dévastatrices pour la motivation du plus grand nombre. « C’est comme ça ! » C’est comme ça parce que nous avons accepté que ce soit comme ça, nous avons rogné sur nos légitimes prétentions, qui ne dit mot consent et l’affaire est faite, pleins de gens intéressés se précipitent dans la béance créée par nos incertitudes et nos atermoiements.
Et qu’est notre vie dans ce merdier ? Qu’allons-nous laisser de quelque valeur derrière nous ? Qu’aurons-nous laissé qui vaille modèle, celui-là parmi d’autres bien différents mais qui était le reflet de ce que nous pouvions donner de meilleur ? Notre intime vérité, en quelque sorte. Qu’elle soit reçue ou pas n’est pas notre affaire, notre affaire est de nous appliquer à la transmettre, ce qu’il en résultera nous échappe complètement parce que nous sommes tout petits et plus petits que cela encore.
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