daredevil

Moi et mes chiens. Couché à 1 h moins 20. Cador lové contre moi, qui m'aura donné plus d'affection que ma propre mère ( mais paix à ses cendres, quoiqu'elle fût dûment enterrée en terre chrétienne), Janvier qui se tâte, qui monte sur le lit , dont je caresse la tête puis qui déserte sa couche. 

1 h 40, relevé donc. 

Je n'ai pas d'idées sur rien à c't'heure, je me fous de tout. Les Rohingyas, les chimpanzés, les requins et leurs ailerons... Pas que j'e m'en foute vraiment, je ne m'en fous pas, mais parfois je n'ai pas de place pour eux dans la nuit de mon esprit. Parfois je suis plus petit encore que je ne parais, à des heures où, Dieu merci, il y a peu de gens pour me voir. Vous pouvez me croire, je suis tout petit. Mais vous alors, je vous vois pas plus gros. 

Qui on est vraiment ? Même les gens en face vous le disent pas, ils ont peur de l'effet boomerang. Je ne me demande pas tellement qui je suis, ce qui n'a aucune importance. Je me demande ce que je peux faire. Et là ça devient coton.

Il n'y a rien que je puisse faire. Donner à des associations c'est rien. Je ne sais combien de l'Amazonie sera amputée aujourd'hui même de ses forêts. Combien de rhinocéros le seront de leur corne, combien de pumas tués pour le plaisir de la chasse de pires animaux humains dans des conditions déloyales ?

Il est 2 h 21, c'est parti pour être un brouillon. 

Quand je me relève... Du scotch en plus, c'est l'estomac qui trinquera dans la journée.

Vous savez, vers 14 h, le soleil vient caresser ma nuque. Je ne peux plus rester. 

Ce n'est pas une très bonne page, c'est une page comme ça, tout ce que je fais n'est pas bon.

Etais.