daredevil

daredevil

Bonne nuit au soleil

photo3223.jpg

 

Le hasard, l'abandon, la détérioration naturelle produisent parfois des chefs-d'oeuvre. Pour vous ce n'en est peut-être pas un, mais je suis sûr qu'Odilon Redon aurait considéré cela d'un oeil attentif.

 

" Cet endroit est si beau. Michael s'est construit un sanctuaire dédié à Mère Nature. C'est difficile de croire que quelqu'un capable de tant de beauté puisse être responsable de tant d'horreurs. - C'est plus commun que tu ne le penses. - Comment il était, Michael ? Quel genre d'homme était-il ? - Il aimait le son de sa propre voix. - Un narcissique ? - Un fou. Il avait un don pour les mots. L'enfer pour Michael était une pièce sans personne pour l'écouter. " ('Helix' saison 2 épisode 12)

 

Lueurs évanescentes sur la façade de l'immeuble des vieux. Bonne nuit au soleil ! Pas fâché de le voir se coucher. On ne sait généralement pas quelle gueule a la mort avant qu'elle se pointe, mais pour moi ce sera un soleil de midi, sans chapeau. Ou un soleil couchant, parce que c'est quand même elle qui décide. Ou sous la bruine, ou une pluie torride, qu'en sais-je ? Ou que je mourrai d'inanition dans un foutu lit d'hôpital ou tombé tout de mon long, le nez dans le ruisseau. Et Janvier et Cador qui viendraient me renifler en se demandant quoi, mais ça, je préfère ne pas l'envisager. 

 

C'est un truc, il me faut au moins un quart d'heure après le lever pour réaliser que j'ai deux chiens (entre autres), je les vois sans avoir conscience de leur présence. Mais quand je leur mets les laisses et que je les lâche dans le terrain vague, alors là oui, je me réveille. Et, quand je vois Cador insouciant s'acheminer vers le porche de l'immeuble en traversant la rue devant une voiture, encore plus. Vous voyez ce gros saucisson sur pattes trottinant comme si le monde était fait pour lui... Cador, bon sang ! C'est pas ça le monde. Le monde s'en fout de ta gueule, si je n'avais pas été preneur tu serais mort dans tes 12 m2 avec peut-être une sortie par jour. M'en fous finalement que tu prennes la largeur du lit la nuit, je trouve toujours une faille où insérer mes pieds. Et je déteste pas tes battements de queue non plus au moment de la sortie, pendant que Janvier renifle bruyamment, piaffant comme un cheval.

 

Demain, laissez-moi encore un quart d'heure.

 

photo3184.jpg

 

Hélène et deux des bestiaux



21/06/2018
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres