Bonjour tristesse
Toujours, dans les intrigues de films ou de séries, il y a des gens qui visent à obtenir ce qu'ils veulent, ce qu'ils volent.
3 h 28.
Couché, je caressais la tête de Janvier. Cador est monté, Janvier est descendu, déjà je devinais que je n'allais pas dormir tout de suite.
J'ai officiellement donné mon corps à la science, il ne sera donc ni inhumé ni incinéré. J'en ai pourtant eu une vision de lui desséché, comme momifié. C'est des choses qu'on voit auxquelles on ne sait pas quel crédit accorder. Dans une de mes vies, mon corps mort sera desséché, exposé peut-être. Non, je ne vois pas pourquoi.
Mon corps me fait souffrir et je le fais souffrir chaque jour, mais je le regretterai. Par le truchement de mon esprit, c'est lui qui parle. Ou le contraire.
0 h 10.
" Le rejet, l'abandon. Vous avez un boulot ? C'est dur pour vous de garder un boulot ? Et une petite amie. Vous avez déjà eu une petite amie ? Si je demande autour de vous, je vais découvrir quoi ? Des dettes impayées. De jeu. Parfois, on se précipite vers ce qui nous fait du mal. C'est ainsi qu'on apprend à faire face au deuil et au rejet. - Vous voulez quoi ? - Comprendre. Après avoir tué le Père Barnett, l'homme qui vous avait élevé, vous aviez du temps avant l'arrivée des flics, mais vous n'êtes pas retourné chercher les diamants. Vous êtes retourné rouvrir la tombe. Qu'avez-vous trouvé dans ce trou ? - Ce que Woz voulait que je trouve. (...) - Il vous suffisait de creuser un peu dans cette tombe, le lieu idéal pour cacher un corps selon Woz. Le corps de votre père. (...) Et puis il y a ce Barnett, avec son église qui tombe en décrépitude, il savait depuis toutes ces années, il savait que votre père était mort, et il vous a regardé souffrir. Souffrir de cet abandon et de ce rejet. [...] - J'étais un fils pour lui, et il m'a sacrifié pour son église. Il m'a tout pris. Il savait que j'avais passé toute ma vie à haïr l'unique personne à m'avoir jamais aimé. " ('Motive' saison 1 épisode 10)
Vous voyez ces toiles ? Rouge et orange, le mauvais goût absolu. Noir c'est beau.
Soulages - Centre Pompidou
On se rend compte qu'on est vieux par exemple quand on veut monter sur une chaise pour changer l'ampoule du plafond et qu'on est plus très sûr de sa jambe d'appel. Ou qu'on doit tenir la rampe au-delà de quatre ou cinq marches. Ou qu'on souffle pour le moindre effort, et qu'on devient hypersensible aux différences de température. Et ça rend conscient de ça et ça rend triste. J'ai fait mon temps, c'est pas la question. J'ai même assez déconné pour ne plus être de ce monde. Je suis triste quand même.
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