Tu n'as pas de nom
Parfois j'appelle Marlou avec un mouvement de bouche et un tapotement sur la rambarde de la fenêtre côté cuisine, parfois il vient, parfois il ne vient pas, ou 5 minutes après, les chats n'en font qu'à leur tête.
Mais Oliver, pas besoin de l'appeler, il est toujours là sur le bord de la fenêtre à tourner sur lui-même pour demander à rentrer et il finit toujours par m'apitoyer. Après tout, je ne sais pas d'où il sort, combien de temps il a passé dans la rue avant de trouver un nouveau foyer. Je le fais lanterner exprès quand il vient de rentrer et qu'il saute sur la poignée de porte deux minutes plus tard pour ressortir, sinon non. Par ailleurs, ce salopard a un pelage vraiment très doux.
Et Hélène lui a trouvé de beaux yeux. " T'as de beaux yeux tu sais ? - Embrasse-moi " Gabin et Morgan dans... Pffou... Faut que j'aille voir dans Wikipedia : 'Quai des Brumes', rien que le titre est un poème. Vous seriez juste un peu plus vieux (1938, même moi j'étais pas né), vous regretteriez de ne pas avoir connu cette époque. Parfois, même à travers des films, elle me semble plus réelle qu'aujourd'hui, avec des gens qui croyaient à quelque chose, même l'amour m'y semble plus réel, c'est dire.
C'est cette société consumériste dans laquelle on vit qui fausse les perspectives si on n'y prend pas garde. Chez moi c'est un réflexe naturel, que vous pouvez compter au nombre de mes rares qualités. Je suis imperméable aux sollicitations commerciales, si je veux un truc je l'achète ou le commande, les sites intrusifs sont classés dans les spams, les appels aux dons des associations qui me prélèvent déjà une somme tous les mois sont rarement suivis d'effet, et je dors tranquillou. Je regarde les pubs des rues et les trouve parfois bien conçues mais le plus souvent vulgaires. Elles visent un public non moins vulgaire, des bouffeurs de chez Mac Do ou des amateurs de comédies à la française. De mon point de vue, elles salissent nos rues et nos boulevards, elles sont des chancres, des abcès, des pustules.
On ne peut pas changer le monde sans se changer soi-même. Parce que, aussi minuscule que soit ce soi-même (et il l'est vraiment beaucoup), il est partie intégrante du monde et qu'il est la seule partie que nous pouvons changer. Et ça, alors ça, c'est dur pour certains de l'intégrer. Pour moi c'est dur. Par exemple en gueulant " Et la priorité, connard ! " à un passage protégé je ne fais qu'évacuer une frustration passagère. On était engagés (moi et mes chiens), Putain ! C'était notre droit ! Qu'est-ce qu'il venait chier dans notre monde harmonieux avec sa caisse pourrie et son refus de priorité ?
Voyez ça, j'aurais peut-être besoin d'un gourou ou d'un coach ou d'un foutu psy pour apprendre à gérer... Je plaisante. Personne ne va m'aider à gérer quoi que ce soit, soit je mets la pédale douce sur l'alcool, soit pas. Je crois pas que ça se fera tout de suite, mais je ne conduis pas, je ne devrais pas provoquer beaucoup de dommages, contrairement à ces cons-là.
Désolé. On arrive à 5 h. Ouais, une.. Non, déjà évoquée. Une autre belle chanson, plus triste encore, j'aime les chansons tristes bien tournées: https://www.youtube.com/watch?v=WFnE08RsU2s
En plus, Pauline Julien est super belle, merde.
J'ai pas pleuré. Juste un petit peu.
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