Comment que ça se fait que j'aie pas saigné du nez aujourd'hui ?
" Tu sais combien c'est ignoble ? Ce que tu as fait. - Désolé. - Ça ne va pas suffire. Loin s'en faut. ... Comment t'as pu nous faire ça ? Ne rien nous dire ? Toi... Qui vas devenir père. " ('Calibre')
" Ne fais pas de conneries, t'as deux fusils pointés sur toi. (On voit un homme enchaîné et bâillonné au fond d'un parc à bestiaux, son ami en fait, on lui remet une arme) Fais le nécessaire ! Prends-le ! Prends ! ... Fais-le et tu repartiras vivant. - Non, pas question. - Tu mourras avec lui. - ... Non c'est mal. - On a dépassé tout ça. Fais-le ! Fais-le ou je ne réponds plus de rien. Mon frère vous tuera tous les deux. - ... ... Non, je peux pas. - Si tu peux. Mets-le sur ton épaule. Allez. Prends-le, vise et appuie sur la détente. Appuie. Tu veux laisser ta femme et ton enfant seuls ? Alors... - ... Pitié... S'il vous plaît... " ('Calibre')
Attention, spoiler ! C'est deux amis qui partent à la chasse au chevreuil, un gamin est tué accidentellement par le premier, Vaughn. Son père ou son oncle arrive éploré, s'empare du fusil posé là à portée de main et se fait tirer dessus par le deuxième, Marcus. Meurtre au premier degré. La nuit, ils enterrent les deux cadavres. Le lendemain, battue organisée par le village avec un chien qui flaire la tombe récente. Les deux autres se carapatent, panne d'huile, ils sont pris tour à tour. Puis la scène ci-dessus, où Vaughn doit tuer son ami Marcus s'il veut s'en tirer. Dernière séquence avec le jeune père réveillé la nuit par les cris de son bébé, le tenant dans ses bras, hébété.
(Vaughn disait avoir oublié ses cartouches à l'hôtel, je vois pas trop comment le deuxième fusil pouvait tuer sans munitions, passons sur cette invraisemblance scénaristique)
Ça pourrait très bien passer sur France 2 un dimanche soir, mais peu de chances. Pas de gore pourtant, ni vraiment de violence, ni de sexe. Mais trop de talent, pas assez vendeur.
Comment que vous savez que votre poisson veut à becqueter ? Il ouvre spasmodiquement sa petite bouche près de la surface, voilà comment que vous le savez. Et comment que vous savez qu'il a envie de reposer ses petits yeux ? Eh bien ça vous le savez pas, vous éteignez à 2 h au plus tard jusqu'au lendemain. Et comme ça votre Marcel a l'air content. C'est un petit poisson qui est déjà grand, il ne lui manque que la parole.
Je me disais aussi, comment que ça se fait que j'aie pas saigné du nez aujourd'hui ? C'est fait. C'est tous les jours maintenant, consulter son médecin traitant, je sais. Pas encore tout de suite, une fois par jour c'est pas l'hémorragie. Sur les sites santé c'est pas considéré comme un signe alarmant, donc pas de pimpon à l'horizon.
C'était quoi la journée aujourd'hui ? Moi montant dans le 2, tout en validant ma carte : "Bonsoir" à la chauffeuse de bus. Rien en retour, je la regarde et je dis "J'ai dit bonsoir", elle "J'ai répondu", possible, du bout des lèvres, rien entendu, des gens ça leur fait mal d'être simplement poli, j'ai dit "Au temps pour moi", et plus tard, assis, " Vieille bique !"
Il y avait cette retraitée de la Bibliothèque Municipale qui me bloquait un siège avec sa valoche à roulettes, je dis "C'est à vous ?", elle range l'engin, je pose mon cul et je parle de ces têtes de mélancoliques, de ces dépressifs chroniques, que je suis passé par là et que donc...
Il y a des femmes comme ça, comme cette encore jeune retraitée, ce sont des souris, elles se font le plus petit et le plus gris possible. Croyez-vous trouver sur un mur de son appartement une reproduction de Gaspard David Friedrich ? Peu probable.
Dans mon blog oui, facile :
La Grande Réserve
(CHEZ LISERON Ateliers d'écriture et aux environs)
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